MARQUE EMPLOYEUR ? QUÉSACO ?

Concept mis en œuvre surtout par les grandes entreprises pour améliorer leur image, mais rien n'empêche les autres de monter à bord  !

La marque employeur, c'est quoi ?

C'est, pour faire court, la réputation, l'attractivité d'une entreprise, ou d'un secteur d'activité.

Pour faire plus long, c'est un terme utilisé pour désigner la problématique d'image d'une entreprise à l'égard d'une cible : les salariés, potentiels ou déjà en poste.

La marque employeur, ça sert à quoi ?

La marque employeur est un indicateur de réputation (ne pas confondre avec la notoriété).

Avoir une bonne réputation, c'est limiter les problèmes de recrutement et de turn-over, c'est avoir des salariés heureux de faire partie de l'entreprise, et qui, par ricochet, vont bien s'occuper des clients : "ce qui se fait à l'intérieur se voit à l'extérieur"(1) (symétrie des attentions ! ).

Avoir une mauvaise réputation, c'est aller vers le naufrage... et pour l'éviter, il va falloir souquer ferme sur les avirons pour changer de cap !

Comment travailler sa marque employeur ?

Il existe plusieurs leviers, à utiliser concomitamment plutôt qu’indépendamment :

- c'est d'abord une gouvernance d'entreprise convaincue et investie. Rien ne sert que seules les RH soient persuadées de son avantage à la travailler, ce serait comme ramer à contre courant : on se fatigue, on s'use, on laisse dériver ;

- c'est aussi des témoignages de collaborateurs, de vrais ressentis, qui ne soient pas contredits par une flopée d'attestations (deux ou trois témoignages élogieux et bien construits face à des charges virulentes, chargées d'émotion, de rancune, de rancœur, et parfois de fautes d'orthographe, font penser que l'entreprise tente de reprendre la main sur sa réputation, bien maladroitement - cf. le site Indeed, Avis sur les entreprises) ;

- c'est encore la mise en place d'outils qui allieront pertinence, transparence, cohérence.

Ce qui ne marche pas/plus :

* s'afficher, pour recruter, comme une entreprise cool, qui promet, mais qui ne tient rien, c'est la perdition (cf. sur Youtube : Uber recrute dans 10 villes en France ! Toutes nos offres d'emploi sur http://www.uberRECRUTE.fr., clip dans lequel on promet aux futurs salariés des conditions de travail géniales, versus l'article de Charlotte Chelinski dans l'Obs du 19 septembre 2019, L'union secrète des travailleurs ubérisés) ;

* sous-estimer de mauvaises conditions de travail, et ce sur le long terme, est désastreux : la restauration en fait aujourd'hui les frais (cf. l'article de 20 minutes du 17 septembre 2019, Loire-Atlantique : Le manque de serveurs devient de « plus en plus préoccupant », l'article de La Dépêche du 30 avril 2019 concernant l'Aveyron : Les serveurs de cafés et restaurants, denrées trop rares, l'article du Grand Pastis du 27 septembre 2018 : Pénurie de cuisiniers, serveurs, commis : la restauration est en danger... articles dans lesquels on rappelle les conditions de travail difficiles, des horaires "atypiques", des rémunérations peu attractives, etc., bref, rien de nouveau sous le soleil, ça fait des décennies que c'est ainsi... mais pourquoi changer, puisqu'on a toujours fait comme ça... La profession vient de se rendre compte qu'elle doit s'adapter à de nouvelles exigences, bref, opérer une abattée...

* utiliser des concepts éculés, vides de sens, formatés (chiffres, avantages, outils, parcours, etc.), communiquer sur des valeurs en inadéquation avec les attentes nouvelles (nouvelles ?) des salariés, qui demandent émotion, proximité, lien, complicité (cf. https://www.slideshare.net/agencedagobert/marque-employeur-donnezvous-vraiment-envie-aux-candidats ).

Ce qui fonctionne : renvoyer une image humaine de l'entreprise, à chaque moment, à tous les niveaux, par exemple :

* recrutement : répondre aux candidats, même ceux qui ne seront pas reçus, recevoir les prétendants aux postes de façon cordiale,

* travailler l'accueil des nouveaux, leur intégration,

* offrir aux salariés des conditions de travail les plus favorables, interroger ses pratiques sur les grandes thématiques RH (RSE, égalité femme-homme, santé/sécurité au travail, formations, reconnaissance, bienveillance, rémunération...),

* communiquer : harmoniser la communication interne et externe,

* redéfinir les pratiques managériales et les valeurs de l'entreprise.

Les bénéfices liés à l'amélioration de sa marque employeur sont pléthores, les prendre en considération, c'est amorcer une spirale vertueuse ! On s'y met ?

(1) Parlons RH, Thomas Chardin, https://www.parlonsrh.com/marque-employeur-rh/